Stupéfiants (drogues) - La Confédération interdit onze nouvelles substances


BERNE - Le Département fédéral de l'Intérieur (DFI) interdit onze nouvelles substances psychotropes dans le tableau des stupéfiants. Il entend ainsi lutter contre l'usage abusif de substances de synthèse. La nouvelle règle entre en vigueur immédiatement.

Les drogues de synthèse ("Designer Drugs") regroupent différentes substances psychotropes nouvelles qui produisent des effets divers. Comme elles ont fait l'objet de modifications en laboratoire, elles continuent à échapper à la loi, indique vendredi 31 mars 2023 le DFI.

Ces substances, qui répondent également aux noms de "Research Chemicals" et de "Legal Highs", présentent des risques sanitaires majeurs. On ne sait ni comment elles interagissent avec d'autres substances, ni si elles entraînent une dépendance. On ne connaît pas non plus leur degré de toxicité en cas de consommation répétée.

Toutefois, leur structure similaire à d'autres produits laisse supposer que leur consommation a des effets délétères sur la santé. Le DFI entend donc lutter contre la prolifération des nouvelles drogues de synthèse sur le marché noir et contre une consommation de substances potentiellement dangereuses pour la santé.

Leur fabrication et leur commerce sont dès lors illégaux et passibles des sanctions pénales prévues dans la loi sur les stupéfiants. Au total, 276 substances individuelles et quinze groupes de substances (dérivés) figurent désormais dans les tableaux des stupéfiants. Cette mise à jour fait suite à une demande de l'Institut suisse des produits thérapeutiques Swissmedic.

Gare au HHC

Ce dernier précise qu'un trafic de ces nouvelles drogues a déjà pu être observé en Suisse, ou du moins qu'on peut supposer qu'il existe. La vente s'effectue principalement sur Internet. Une attention particulière est portée à l'hexahydrocannabinol (HHC), dont la présence se répand en Europe et sur certains sites "spécialisés" dans la vente de drogue de synthèse, précise Swissmedic à Keystone-ATS.

A noter qu'aucune des onze substances en question n'est présente dans des médicaments autorisés en Suisse et que ces produits n'ont pas non plus d'usage industriel.

Ces substances, relève Swissmedic, sont de nature à entraîner ou à stimuler une dépendance. Elles ont un effet "amortisseur" (tranquillisant) ou hallucinogène.

Le 31 mars 2023. Sources : Keystone-ATS. Crédits photos: Adobe Stock, Pixabay ou Pharmanetis Sàrl (Creapharma.ch).

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